Au-delà d’offrir le confort de serviettes chaudes et sèches, le sèche-serviette fait aussi office de chauffage. Peut-il remplacer le radiateur dans votre salle de bains ? Voici quelques éléments de réponse.
Un sèche-serviette dont la puissance varie entre 500 et 1 000 watts permet de chauffer une pièce isolée d’environ 6 m². Au-delà de cette surface, il peut s’avérer insuffisant.
Pour des volumes de plus de 6 m², le radiateur mural ou à inertie, qui diffuse une chaleur régulière, sera plus adapté qu’un simple sèche-serviette. Dans une salle de bains ouverte sur une chambre ou un couloir, la chaleur se disperse rapidement : un radiateur reste alors indispensable pour maintenir une température confortable.
Le contexte de votre habitation oriente aussi vos choix :
Si vous résidez dans du neuf, les normes thermiques actuelles réduisent les besoins en chauffage. Un sèche-serviette bien dimensionné peut suffire pour chauffer votre salle de bains.
Dans l’ancien, l’isolation souvent imparfaite impose plus de puissance. Le sèche-serviette assure un certain confort, mais il ne remplace pas le radiateur.
Les modèles les plus puissants
Certains sèche-serviettes sont conçus pour chauffer au-delà de 6 m², parfois jusqu’à 10 ou 12 m². Ils associent souvent deux technologies : un corps de chauffe à inertie pour la chaleur de fond, et une soufflerie intégrée pour les montées rapides en température. Ces modèles couvrent plus de besoins, mais consomment davantage et demandent une installation électrique adaptée.
Les contraintes électriques
Les sèche-serviettes sont considérés comme des appareils de chauffage fixes : ils doivent être raccordés sur un circuit spécialisé depuis le tableau électrique, et non sur une prise de courant existante. La norme NF C 15-100 impose ce raccordement dédié. Plusieurs appareils de chauffage peuvent partager le même circuit spécialisé, à condition que la puissance totale ne dépasse pas les limites autorisées :
- Jusqu’à 3 500 W : disjoncteur 16 A avec câble de section 1,5 mm².
- De 3 500 W à 4 500 W : disjoncteur 20 A avec câble de section 2,5 mm².
Seul l’électricien est habilité à vérifier la section des câbles, le calibrage du disjoncteur, la présence d’un différentiel 30 mA et le respect des volumes de sécurité dans la salle de bains.
En pratique
Le remplacement implique de démonter l’ancien radiateur. L’électricien sécurise le circuit, dépose l’appareil et contrôle l’état du mur. Les reprises d’enduit ou de peinture seront réalisées par un peintre et/ou un plaquiste. L’ancien radiateur doit être éliminé dans la filière des déchets électriques et électroniques (DEEE). Votre électricien pourra vous conseiller ou prendre en charge ce dernier point.